Graines

Voir le forum sur ce sujet

À propos des graines

Le clonage végétal

Lorsqu’on veut reproduire une variété végétale, fruitière ou non, obtenue par sélection humaine, et que l’on souhaite conserver toutes ses caractéristiques, on en prélève une partie, afin de procéder à sa multiplication par différents procédés : greffage, bouturage, marcottage, séparation de drageons, de
tubercules, de bulbilles. Il s’agit dans tous les cas d’une reproduction végétative, et l’on obtient ainsi un double (un clone), de la variété en question. fruitiers.org est basé sur ce principe.

La reproduction sexuée

Mais si de nombreux végétaux utilisent naturellement cette reproduction végétative, par drageonnement (prunellier) , marcottage (ronces), ou bouturage (saules), la quasi-totalité d’entre eux utilise la reproduction sexuée : les fleurs de deux individus se fécondent, c’est la pollinisation croisée, afin de produire des graines, et partant, de nouvelles plantes, qui seront différentes de leurs géniteurs, fournissant une diversité génétique soumise à la sélection naturelle.

En effet, au cours de cette reproduction, vont se mélanger, de manière aléatoire, toutes les variations présentes au sein de la population. Les nouvelles caractéristiques de ces individus, à caractères plus ou moins visibles, restent bien sûr inscrites dans la communauté de gènes de l’espèce, le pool génique, ce qui maintient leur compatibilité de reproduction.

Les chromosomes

Tous les organismes vivants sont, au moins à un moment, diploïdes ou polyploïdes : ils disposent d’au moins deux jeux de chromosomes, dont les gènes sont ou semblables — dits alors homozygotes, ou différents — dits dans ce cas hétérozygotes. De plus, chaque gène peut présenter plusieurs versions
d’un caractère, on les nomme les allèles. Plus il existe d’allèles, plus l’espèce est dite polymorphe (le pommier, par exemple).

La sélection

Pour les fruitiers, (c’est la même démarche pour les céréales, les légumes, ou les animaux domestiques), les humains ont exercé au fil du temps une sélection sur différents caractères, en l’occurrence taille du fruit, taux de sucre, parfum, couleur et aussi dates de maturité, durée de conservation, port de l’arbre,…
sans prendre toujours garde à la fragilité ou la sensibilité à diverses maladies des variétés retenues.

Le semis

En semant par exemple des pépins de pommes d’une variété donnée, vous restez à l’intérieur de l’espèce Malus domestica, mais vous obtiendrez un sujet qui produira des fruits différents, et parfois éloignés, de ceux de la variété de départ (1).

Toutefois, il a été constaté empiriquement , sans doute pour des questions de dominance, que différentes variétés de fruitiers peuvent être reproduites par semis, en restant relativement fidèles, au moins pour les caractères visibles. On obtient dans ce cas ce que l’on nomme des variétés-populations, c’est-à-dire
des sujets pouvant présenter quelques différences, mais formant globalement un ensemble homogène.
On peut citer en prunes la prune d’Ente, souvent semée avant le XIXe siècle, la Reine-Claude de Vars, en pêches Reine des vergers ou Grosse Mignonne, la population des Roussanes, ainsi que les pêches de vigne.
Dans le cas où des différences paraissent finalement trop marquées (aspect du fruit, date de maturité…), on attribue alors au nouveau sujet un nom différent : la Roussane s’est ainsi déclinée en Roussane Royale, de Monein, de Juillet; la Reine-Claude verte en Reine-Claude diaphane, tardive de Chambourcy, de
Bavay, d’Althan, d’Écully, etc.

l’hybridation

La meilleure manière de reproduire une espèce est le semis, cela permet de maintenir la variabilité génétique de l’espèce. Pour autant il faut être certain de l’absence d’hybridation avec une espèce proche : les chênes ou les bouleaux par exemple s’hybrident naturellement dans les zones géographiques où deux
voire plusieurs espèces sont en contact, et les pommiers ou poiriers botaniques et ornementaux seront croisés à coup sûr (2).

Conclusion

Mais la meilleure manière de conserver toutes les caractéristiques d’une variété
reste la multiplication végétative : à vos greffoirs !

  1. Cela peut permettre la création d’une nouvelle variété, toutefois les professionnels estiment que l’on est susceptible d’obtenir un résultat intéressant dans 0,2% des cas. Autrement dit, comptez en moyenne 500 semis pour obtenir 1 sujet qui paraît digne d’intérêt…
  2. Malus sieboldii, toringo, sieversii, floribunda, etc, Pyrus cordata, nivalis, ussuriensis, etc.
Merci a “Olivier de boheme” pour ce texte

Les variétés disponibles sous forme de graines

Il est possible que certaines variétés apparaissent avec le message
“Aucun verger propose cette variété pour le moment” ou bien non visible dans la liste des vergers
Ceci vient du fait que certains vergers sont pour le moment cachés ou indisponibles

A savoir

Dans la liste des graines proposées ci dessous
Nombres de graines proposées permettent d’avoir des semences …
qui donneront très probablement des fruits de la variété ‘commun’

Quelques exemples
– les noyaux d’abricot Bergeron ou de Dr Mascle => abricotiers ‘commun’
– les graines d’asiminier Shenandoah ou Sunflower => asiminiers ‘commun’
– les graines de cognassier Aromatnaya, Champion ou Géant de Wranja => cognassier ‘commun
– etc