Poirier : 'bellissime d hiver '

Genre - Fruit : Pyrus communis - Poire

Informations de la variété

  • Pyrus communis L.

  • Poirier

  • Saint Remy
    Vermillon d'hiver des Dames
    Kaiserbergamote
    Bergamote Impériale

  • Bois fort.
    Rameaux nombreux érigés ou légèrement étalés, gros, flexueux, duveteux, brun verdatre, ponctués de gris, aux coussinets bien marqués.
    Yeux moyens, ovoïdes arrondis, brunâtres, adhérents.
    Feuilles grandes, ovales, acuminées, souvent canaliculées, ayant les bords entiers ou très faiblement crénelés, et le pétiole épais et court.
    Fertilité convenable.
    On le greffe sur franc ou sur cognassier ; il est vigoureux, des plus touffus et se développe admirablement en pyramide.

  • Grosseur volumineuse, mais parfois moyenne.
    Forme variant entre la turbinée ventrue et la turbinée arrondie, et toujours mamelonnée au sommet.
    Pédoncule de longueur et de force moyennes, arqué, renflé à la base, régulièrement implanté dans une assez large et assez profonde cavité.
    Oeil grand, bien formé, ouvert, presque saillant.
    Peau jaune d'ocre, ponctuée et finement veinée de fauve du côte de l'ombre, tandis que la partie opposée est d'un rouge-brun, clair et luisant, sur lequel se détachent de nombreux points gris.
    Chair blanche, mi-cassante, mi-fine, juteuse, non pierreuse.

  • Eau abondante, fraiche, sucrée, quoiqu'un peu astringente, mais trop dépourvue de parfum pour être délicate.
    Troisième qualité comme fruit à couteau, première comme fruit à compote.

  • Le nom de Bellissime d'Hiver n'apparut chez nos anciens pomologues, qu'en 1690, et ce fur Merlet qui l'inscrivit alors dans la troisième édition de son Abrégé de bons fruits. Mais disons vite que la poire qu'il appelait ainsi, était Bellissime d'Hiver de Bur, fort différente de celle dont nous [Leroy] nous occupons actuellement ; et Merlet, en ajoutant au nom de sa variété le déterminatif de Bur, semble indiquer qu'une autre Bellissime d'Hiver existait déjà parmi les poiriers cultivés en France. Le fruit auquel il appliqua ce surnom distinctif, nous avons dit plus haut [Leroy, dictionnaire de pomologie, tome 1, page 191, poire Belle Angevine] que nous le regardions comme identique avec la Belle-Angevine. Renvoyons donc le lecteur à l'article relatif à cette dernière poire, et démontrons que l'espèce ici décrite se rapporte exactement à la Bellissime d'Hiver étudiée pour la première fois par le savant Duhamel de Monceau, en 1768. Voici comme il l'a caractérisée :

    "Elle est plus grosse que le Catillac, ayant jusqu'à quatre pouces de diamètre, sur trois pouces neuf lignes de hauteur. Sa forme est presque ronde, diminuant un peu de grosseur du côté de la queue, qui est grosse, longue de juit à dix lignes, plantée à fleur du fruit ou entre quelques bosses peu élevées. Le côté de la tête est arrondi, et l'oeil est placé dans une cavité peu profonde. Sa peau est lisse, le côté du soleil est d'un beau rouge tiqueté de gris clair, et le côté de l'ombre est jaune, tiqueté de fauve. Sa chair est tendre, sans pierres, très moelleuse étant cuite. Son eau est douce, abondante, sans âcreté, relevée d'un petit goût sauvageon. Cette poire, dont le nom convient bien à sa grosseur et à la beauté de ses coleurs, se conserve jusqu'en mai ; elle est meilleure, cuite sous la cloche, que le Catillac ; on peut même en faire d'assez bonnes compotes. " (Traité des arbres fruitiers, 1768, t. II pp. 234-235).


    Duhamel, qui se préoccupait très rarement de l'origine des fruits, n'a pas su d'où provenait cette variété, ou tout au moins n'a pas songé à donner ce renseignement. Elle appartient certainement à la France, et les pomologues étrangers, les Allemands entre autres, l'en déclarent indigène. Par ce qui précède, on voit qu'elle n'y fut guère répandue avant la fin du XVIIè siècle. Aujourd'hui [Leroy, 1867], on la recherche beaucoup en Prusse, en Autriche, et surtout en Bavière., où les horticulteurs l'ont appelée Kaiserbergamote [Bergamote Impériale]. (Voir l'Illustrirtes Handbuch der Obstkunde, 1863, t. V, p. 152.)

  • En quelques endroits - disait en 1808 M. de Launay - "La Bellissime d'Hiver est appelée Téton de Vénus et Catillac." (Le bon jardinier, pp. 136-1373). Aujourd'hui, presque tous les pépiniéristes savent parfaitement que ces deux derniers noms ne sont pas synonymes du premier ; cependant, comme on les rencontre encore ainsi qualifiés dans plusieurs publications de date assez récente, notre remarque ne saurait être complètement inutile. Notons également que la Belle de Noisette n'a rien de commun avec la Bellissime d'hiver.

    === Crédit description : André Leroy, dictionnaire de pomologie ===

    Periode de floraison : Avril -
    Periode de fructification : Octobre -
    Periode de conservation : Février - Mars - Avril -


Informations complémentaires

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Variété modifié le 30 août 2021