Poirier : 'saint jean '

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Genre - Fruit : Pyrus communis - Poire

Pyrus communis 'saint jean'

Informations de la variété

    Genre

    Pyrus communis

    Variété

    Saint Jean

    Synonymes

    Petit Johannet
    Amiré Johannet
    Hativeau
    Petit Saint Jean
    De Johannet
    Perrotier

    Perrot

    Description de l'arbre

    Bois de moyenne force.
    Rameaux assez nombreux, régulièrement érigés, courts, minces, peu flexueux, vert-brun, lavés parfois de roux clair, finement ponctués de gris cendré, et munis de coussinets rarement très développés.
    Yeux trinagulaires, aigus, bien nourris, généralement appliqués contre le bois.
    Feuilles assez grandes, oblongues, acuminées, planes ou contournées, ayant les bords denticulés et le pétiole court et grêle.
    Fertilité abondante.
    Greffé sur cognassier, il pousse lentement, mais forme néanmoins de remarquables pyramides. Sur franc, il acquiert généralement beaucoup plus de vigueur.

    Description du fruit

    Petit.
    Forme pyriforme, légèrement obtuse et ventrue, régulière.
    Pédoncule assez long, menu, droit ou arqué, implanté à fleur de peau.
    Oeil petit, fermé ou mi-clos, à peine enfoncé.
    Peau jaune clair, parsemée de points roux excessivement fins, montrant souvent quelques marbrures de même couleur, et se colorant souvent aussi de rose pâle, quand à la maturité s’accomplit.
    Chair blanche, demi-fine, mal fondante, non pierreuse.

    Goût & Usage culinaire

    Eau suffisante, douceâtre, sucrée, imprégnée d’un parfum musqué peu prononcé qui la rend assez agréable.
    Fruit de deuxième qualité.

    Origine de la variété

    Claude Mollet, le créateur, en France, des parterres à compartiments, et qui, directeur des Jjardins d’Henri IV et de Louis XIII, avait réunin rien qu’à Fontainebleau, plus de sept mille pieds d’arbres fruitiers – Claude Mollet faisait connaître en ces termes, dès 1660, la variété dont nous nous occupons :

    “Il y a deux sortes de poiriers de Johannet, un desquels s’appelle Hastiveau, c’est le Petit-Johannet. Il porte son nom Johannet à cause qu’il se mange à la Saint-Jean. Il n’est sujet aux incommodités du temps ; vous pouvez le planter dans vos vergers ; mais si vous voulez avoir de la satisfaction, faites faire de bons trous.” (Théâtre des jardinages, 1660-1678, p. 28.)

    Ce passage de Claude Mollet montre pour quel motif on avait appelé Johannet la poire qu’il appelle aussi Hâtiveau. Merlet, qui peu après citait le même fruit, en lui donnant le nom d’Amiré Johannet – sous lequel on le cultive encore actuellement – fut moins précis : il se tut sur l’origine du mot Amiré, appliqué également, à cette époque, deux autres variétés de poirier. Nous ne connaissons donc que la moitié de ce problème étymologique, car il serait téméraire, sans doute, de penser qu’Amiré vient d’Ameria – aujourd’hui Amelia – localité avoisinant Viterbe (Etats de l’Eglise), et qui possédait, selon Pline en son histoire naturelle, certaines variétés de poires dites Amérines….. S’il en était ainsi, l’Amiré Johannet aurait alors figuré sur les tables romaines. Mais qui voudrait l’affirmer?… L’un des plus savants annotateurs de Pline, le père Hardouin, jésuite du XVIIè siècle, n’a pas craint, lui, d’avancer que la poire de Saint-Jean (lisez Amiré Johannet) était positivement la poire Hordeacea des Romains. Il fondait son opinion sur le sens même de l’adjectif latin HORDEACEUS : pira Hrodeacea, poire d’Orge ; qualifiée de la sorte parce qu’elle se mangeait, en Italie, à l’époque où l’on y récolte l’orge. D’où s’ensuit, selon l’érudit jésuite, que la maturité de notre Johannet coïncidant avec la maturité de l’orge, chez les Italiens, ce Johannet doit être la poire Hordeacea….. La conséquence tirée de ce simple fait d’une maturité identique, semble fort hasardée ; aussi rapportons-nous le dire du père Hardouin à titre de curiosité historique, et non autrement ; avouant de plus que s’il fallait opter entre les deux hypothèses ici présentées, nous [Leroy] adopterions la nôtre, celle qui s’appuie sur la ressemblance du nom. Amiré peu bine, à la rigueur, dériver d’Ameria, dont il est une quasoi-traduction.

    Prévost, de Rouen, dont l’autorité pomologique fut grande et méritée, étudia beaucoup cette vieille variété, et ce qu’il en a dit est tellement exact, qu’il y a profit pour tous à le reproduire :
    “Si cette poire – écrivait-il en 1839 – n’a pas la chair aussi succulente qu’on pourrait le désirer, elle a au moins sur les variétés Madeleine et Petit-Muscat, qu’elle égale en précocité si elle ne les devance, l’avantage d’avoir une forme, un coloris agréables, une saveur assez prononcée, et de ne pas blettir aussi promptement….. Sa maturité se manisfeste très vite par le changement de couleur de la peau vers la pointe : alors elle exhale une odeur agréable et tombe facilement de l’arbre ; ce à quoi il faut veiller, car les limaçons en sont très friands et ne tardent pas à la creuser.” (Cahiers pomologiques, p. 55.)

    Bibliographie

    – Croqueurs de pommes, fiches variétales.

    Période de floraison

    Mars, Avril

    Période de récolte

    Juin, Juillet

    Période de maturité

    Juin, Juillet

Informations complémentaires

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Variété modifié le 1 mars 2022

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