Genre - Fruit : Pyrus communis - Poire
Pyrus communis 'passe colmar '
Informations de la variété
Le Passe-Colmar compte à peine un siècle d’existence [Leroy, 1869] et cependant je lui trouve, sans trop chercher, encore, cinquante-trois synonymes ! Rien ne dit mieux combien il est exquis ; mais rien non plus ne dévoile aussi hautement les fraudes et les manœuvres de la spéculation. Son obtenteur fut, en 1758, l’abbé d’Hardenpont, semeur belge connu par plusieurs autres gains également fort méritants. Cet abbé demeurait à Mons (Hainaut) où il avait créé dans son jardin, près la porte d’Havré, une école d’arbres fruitiers assez nombreuse. Il appela ce fruit Passe-Colmar épineux, puis s’empressa de le propager. Les Allemands le possédèrent des premiers, ainsi qu’il ressort du Teutscher Obstgûrtner (t. I, p.66), publié à Weimar par I. V. Sickler, en 1794. Il ne pénétra chez nous que beaucoup plus tard, mais non pas, cependant, en 1825, comme on l’a erronément avancé, car à cette date le pépiniériste Louis Noisette l’y cultivait déjà depuis une quinzaine d’années ; témoin le passage suivant, emprunté à l’un des recueils horticoles les plus accrédités en Belgique :
“La poire Passe-Colmar – écrit M. A. Royer – resta longtemps inconnue en France. Noisette l’y introduisit vers 1806. Il eut assez de peine à la propager, parce qu’on la confondait fréquemment avec l’ancien Colmar ou poire Manne, confusion qui ne serait plus possible aujourd’hui, grâce aux rapports qui se sont établis entre les pomologues des divers pays.” (Annales de pomologie belge et étrangère, 1854, t. II, p. 31.)Fondante de Paniselle n’est pas, comme on l’a récemment supposé [Leroy, 1869], synonyme de Passe Colmar, ni de Délices d’Hardenpont d’Angers ; ce nom se rapporte au poirier Archiduc Charles, ou Délices d’Hardenpont de Belgique. Nous [Leroy] avons, du reste, signalé déjà cette erreur en décrivant ces deux dernières variétés (voir t. I [Leroy, dictionnaire de pomologie], pp. 153-154 ; et t. II, pp. 13-14). Le passe Colmar musqué ne saurait non plus appartenir aux synonymes du Passe Colmar ; il a rang parmi les variétés, on le constatera plus loin. En 1850, je [Leroy] reçu des pépinières de Vilvorde-lez-Bruxelles, alors aux mains de feu Laurent de Bavay, un certain Colmar de Silly qui pendant plusieurs années figura dans mes catalogues. Je cessai de le propager vers 1860, après avoir acquis la preuve de sa parfaite identité avec le Passe-Colmar. Van Mons a fait en 1835 une sage recommandation, au sujet de la poire ici décrite : “Il faut – a t-il dit – se garder de la laisser surprendre par les premiers froids, autrement des taches de mousse s’établissent sur sa peau, et des points noirs dans sa chair, qui devient amère.” (arbres fruitiers, 1835, t. I, p. 121.)
== crédit description : André Leroy, dictionnaire de Pomologie ==
Genre
Pyrus communis
Variété
Passe Colmar
Synonymes
Passe Colmar épineux
Passe Colmar superfin
Colmar Preul
Colmar souverain
Passe Colmar Gris de Precel
D’argenson
Beurré Colmar Gris
Chapman
Précel
Roi de Bavière
Ananas d’hiver
Cellite
Colmar doré
Colmar gris
Colmar d’Hardenpont
Fondante de Mons
Gambier
Marotte sucrée jaune
Présent de Malines
Régentin
Passe Colmar ordinaire
Impératrice
Passe Colmar nouveau
Colmar de Silly
Pucelle Condésienne
Beurré Passe Colmar doré
Passe Colmar Souverain
Passe Colmar Supreme
Bergentin
Double Passe Colmar
Morette sucrée jaune
Passe Colmar d’Hardenpont
Passe Colmar de Vienne
Pressel
Suprême grise
Passe Colmar doré
Passe Colmar d’hiver
Passe Colmar roux
Beurré Chapman
Colmar Bonnet
Passe Colmar tardif
Passe Colmar vineux d’hiver
Preul
Fondante de Paris
Gambrier
Passe Colmar Précel
Précel Bergentin
Précel Ragentin
Souverain d’hiver
Passe Colmar gris
Passe colmat doré
Cellite
Impératrice
Description de l'arbre
Bois un peu faible. (-> culture plein vent déconseillée)
Rameaux assez nombreux, légèrement étalés, courts et de moyenne grosseur, à peine géniculés, jaune verdâtre, aux lenticelles très fines et clair semées, aux coussinets saillants.
Yeux gros, ovoïdes, obtus et écartés du bois, souvent formant éperon.
Feuilles petites et abondantes, ovales, habituellement acuminées, régulièrement dentées en scie, portées sur un pétiole fort et assez long.
Grande fertilité.
La vigueur de ce poirier est modérée et la croissance de son écusson, très tardive ; on le greffe sur franc ou sur cognassier ; ses pyramides, quoique petites, sont cependant assez jolies.
Description du fruit
Grosseur souvent au dessus de la moyenne, et quelquefois considérable.
Forme inconstante, elle est ou turbinée irrégulière, écrasée, bosselée et contournée, ou turbinée-allongée, régulière, obtuse, fortement ventrue dans toute sa partie inférieure.
Pédoncule de longueur moyenne, un peu grêle ou très nourri, rarement bien arqué, généralement renflé à ses extrémités, surtout à son point d’attache, qui parfois forme un bourrelet prononcé, implanté obliquement ou verticalement, et toujours à fleur de fruit.
Oeil moyen ouvert, placé dans un large bassin de profondeur assez variable et à bords très arrondis.
Peau épaisse, jaune d’or, ponctuée et faiblement marbrée de roux, maculée de même autour du pédoncule et parfois aussi dans la cavité ombilicale, et vermillonnée sur la face regardant le soleil.
Chair fondante ou mi-cassante, blanc jaunâtre, fine, juteuse et odorante, à peine granuleuse auprès des pépins.
Goût et Usage culinaire
Eau des plus abondantes, très sucrée et très vineuse, possédant un parfum d’une rare délicatesse.
Première qualité.
Bibliographie
– Le verger français
– Détermination rapide des variétés de fruits, J. Vercier
– Annales de pomologie Belge et Etrangère
– Dictionnaire de Pomologie, André Leroy
Période de floraison
Avril
Période de récolte
Septembre, Octobre
Période de maturité
Janvier, Février, Mars, Décembre
Informations complémentaires
Vous pouvez faire évoluer les données des variétés variétales
Variété modifié le 24 février 2024Laisser un commentaire
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