Pommier : 'reinette d’auge'

Genre - Fruit : Malus domestica - Pomme

Informations de la variété

• Malus domestica Borkh.


• Pommier


• Le point de départ est un pommier à couteau qui se trouvait dans le jardin de mes beaux- parents, près de Honfleur, d’où la dénomination imprécise de « Reinette d’Auge »
  J’en avais pris des greffons et je les avais greffés sur un jeune pommier à St Sauveur-le-Vicomte qui s’était bien développé, devenu productif, puis malade et enfin moribond.
  Pour essayer de le perpétuer, j’avais prélevé, sur ce pauvre arbre presque mort, ses dernières brindilles que j’avais greffées en 2001 sur l’arbre n° 29 du conservatoire. Une seule a repris sur la branche Est. Elle semblait être incapable de se développer. C’est pourquoi, en 2002, j’avais ajouté à ce pommier, sur les 2 branches Ouest , une variété réputée vigoureuse : la Rouget de Dol. A ce moment j’écrivais « si l’on prélève des greffons vigoureux et si on les greffe sur un bon sujet on obtiendra un pommier vigoureux que les pomologues peuvent rendre presque éternel en le « rajeunissant » grâce à des greffages successifs sur des jeunes sujets. Mais il faut prendre des greffons en bonne santé ; sinon la variété périclite et tend vers la mort ». Je ne faisais que reprendre ce que les livres d’arboriculture écrivent habituellement. Je notais cependant « tout cela est à étudier ». Et après des observations j’étais bien obligé de modifier mon jugement
  « Comme cela a été écrit précédemment ,un des greffons a repris (branche Est). Au début, il n’était pas vigoureux puis il s’est développé et a donné de grosses et belles pommes. Nos inquiétudes à son sujet se sont donc évanouies, car en 2008 il a encore donné de très belles et bonnes pommes et en 2009 les pommes ont été magnifiques, de même en 2010. On en conclut que la NATURE a des capacités extraordinaires de survie. Le greffon, moribond, a pu, grâce à une fortuite circonstance bénéfique (son greffage) continuer sa vie.
  De même, de façon aussi remarquable, l’arbre sur lequel j’ai cueilli les faibles greffons, arbre tout près de sa mort, a, par une sorte d’extrême reflexe de survie végétale, réussi à faire naître sur une brindille survivante une fleur qui a donné une pomme, une unique pomme. Restée petite, elle a pourtant réussi à se développer et à l’automne, elle survivait sur la brindille qui lui avait donné la vie et qui, elle, était finalement morte. Ses pépins, si les circonstances avaient été favorables, auraient pu RESSUSCITER l’arbre de qui elle venait, arbre peut-être tué par le chêne voisin qui se débarrassait d’un concurrent pour sa nourriture. (De façon plus générale, on remarque très souvent qu’un pommier qui est près de mourir donne une abondante récolte) ».
  Ce sont des considérations de ce genre qui m’ont encouragé à créer des conservatoires. Qu’y a-t-il de plus extraordinaire sur cette terre que toutes les vies animales, végétales,… ? Ces vies qui se continuent depuis des millions d’années et qui ont toutes, comme les nôtres, quelque chose en commun.
  
  
  
  

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